L’enfer continue, de la guerre de 1940 à la guerre froide

Publi? le 2 mars 2014 dans Gauche Communiste historique


 

L’enfer mondialisé !

Nous ne sommes pas uniquement « condamnés à vivre dans le monde où nous vivons  », nous devons sans cesse revenir sur notre histoire, l’histoire du mouvement ouvrier. Nous gagnerons un avenir uniquement parce que nous aurons réinvesti notre passé pour le dépasser en l’assimilant. L’analyse minutieuse et la critique sans concession de ce passé et des erreurs commises par nos camarades sont les seuls gages permettant de dépasser la situation présente. Nous constatons forcément, à la lecture de l’histoire passée, que leur situation politique n’était pas meilleure que la nôtre. Loin s’en faut !

« J’ai été jeté dans la vie en plein brasier révolutionnaire, écrivait Marc Chirik en 1949. C’était les années glorieuses de la Révolution d’Octobre ! Depuis, cela va faire trente ans que j’ai parcouru physiquement et moralement tous les degrés du calvaire du prolétariat. J’ai suivi personnellement ce mouvement rétrécissant qui va de la IIIe Internationale à l’Opposition de Gauche, de l’Opposition à la Gauche italienne pour aboutir aux petits groupes qui sont les nôtres aujourd’hui. Dans l’histoire et même dans l’histoire d’une classe, trente années c’est peu de choses, mais pour un pauvre diable c’est presque toute une vie. » (Lettre du 10 février à Jean Malaquais.)

La Gauche communiste internationale et la Gauche communiste de France (GCF) nous apprennent à penser librement en remettant en cause nos certitudes et en observant les modifications survenues au sein du capitalisme mondial, qui favorisent la tendance au capitalisme d’État. Elles nous apprennent à nous situer d’abord au niveau international et à celui de la classe ouvrière, pour analyser des situations. Avec la GCF apparaît pour la première fois en France un véritable courant de gauche dans ce mouvement communiste, courant rattaché aux tendances de la Troisième Internationale qui ont été critiquées dans les années 20 par Lénine dans La maladie infantile du communisme.

En publiant cet ouvrage, nous adressons un salut tout spécial aux membres de la Gauche communiste de France qui ont vécu ce qu’écrivait Programme Communiste à la mémoire du camarade Ottorino Perrone qui venait de disparaître en 1957. « Pour affronter un tel désastre (la contre–révolution et la guerre), il fallait aux militants une loyauté envers le prolétariat, un désintéressement, un mépris de la popularité et même, devant les méthodes de voyou de l’adversaire, un courage absolument sans limites. »

M.Leroux

 

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