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Notre réponse à l’Appel d’Australie

 

Chers camarades,

 

C’est avec une grande joie que nous avons appris l’apparition d’un groupe de « sympathisants de la Gauche Communiste » en Australie. Est ainsi renoué le fil de la défense de ce courant politique qui avait été assuré par le journal australien Southern Advocate for Workers’ Councils durant l’après-guerre : http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=1119 [1].

A la lecture de vos documents, nous sommes pleinement d’accord avec vous sur trois points importants :
 1) Sur la tâche prioritaire à laquelle vous vous êtes engagés envers l’ensemble des éléments révolutionnaires en Australie, à savoir : « mener des discussions dont l’objectif est de commencer et de maintenir des contacts entre camarades (particulièrement avec ceux qui sont géographiquement isolés) et une clarification politique collective des positions qui définissent le programme communiste aujourd’hui ».
 2) Sur votre initiative pour atteindre cet objectif : lancer un appel « à des individus dans tout le pays » en vue « d’entamer une série de discussions organisées entre sympathisants de la Gauche communiste en Australie ».
 3) Enfin, sur votre appel aux groupes existant à participer à ce débat, groupes « qui reprennent l’héritage organique et programmatique de la Gauche communiste ».

En particulier, nous soutenons vos trois raisons avancées pour soutenir cette orientation de clarification politique :
 1) Aucun groupe au sein de la Gauche Communiste (ni historique, ni actuel) n’est le détenteur « du programme communiste intégral et finalement achevé ».
 2) Ce programme résultera « du dialogue entre révolutionnaires prolétariens » et, rajoutons-nous, des avancées de la lutte du prolétariat.
 3) Enfin, « en tant qu’internationalistes », ce dialogue ne peut se concevoir qu’avec les groupes « de toutes les parties du globe ».

C’est donc avec enthousiasme que nous accédons à vos deux demandes consistant :
 1- à « faire passer cet appel » et à le diffuser « en le publiant dans votre presse virtuelle » ;
 2- à « contribuer à nos discussions » grâce à « tout appui matériel ou logistique que vous pourriez nous proposer ».

Concernant la première demande, c’est chose faite sur notre site Web : en anglais, en allemand (notre traduction), en français & espagnol (traduction réalisée par le Bulletin Communiste International), et en farsi avec un lien vers la traduction effectuée par Internationalist Voice. Nous publierons également votre appel dans nos revues et nous essaierons de le traduire dans d’autres langues dans la mesure de nos possibilités.

Afin de rencontrer votre seconde demande (« contribuer à nos discussions »), nous vous transmettons ci-dessous nos premiers commentaires politiques sur ce qui nous paraît comme essentiel à faire aujourd’hui :

 I) Un travail de clarification des positions politiques.
 II) Le bilan politique et la synthèse des apports des Gauches Communistes ainsi que les critères à retenir pour rassembler ceux qui y participent.
 III) Un nécessaire approfondissement du marxisme lui-même.
 IV) Une analyse de l’état actuel de la Gauche Communiste.
 V) Les possibilités concrètes de mettre en œuvre ces nécessités.

 

I) Un travail de clarification des positions politiques


A juste titre, vous soulignez le besoin d’une organisation révolutionnaire pour la classe ouvrière, mais tout en précisant qu’il vous faut d’abord passer par une étape de clarification politique entre tous les éléments d’avant-garde en Australie avant de pouvoir l’envisager. De même, nous sommes également d’accord avec vous concernant la forme organisationnelle proposée pour mener à bien cette clarification : la constitution d’un réseau de discussion sous le nom d’Internationalist Communist Affiliate Network. Afin d’entamer le mieux possible cet important travail de clarification, nous voudrions en souligner certains aspects essentiels.

 

II) Le bilan politique et la synthèse des apports des Gauches Communistes ainsi que les critères pour rassembler ceux qui y participent


Les différents courants historiques de la Gauche Communiste ont fait un travail formidable consistant à dégager les leçons politiques des défaites des mouvements révolutionnaires entre 1917 et 1923. S’il existe des points communs entre toutes ces Gauches, comme la défense principielle de l’internationalisme prolétarien, force est malheureusement de constater que ces leçons ont été tirées dans des sens forts différents, voire opposés, et avec des argumentations très diverses.

Certes, il existe bien des tentatives de synthèses entre toutes ces Gauches (c’était notamment la démarche suivie par J. A. Dawson and the Southern Advocate for Workers’), mais elles sont limitées et, à notre sens, inabouties, notamment parce que le capitalisme a pris un chemin que les révolutionnaires n’avaient pas prévu après la seconde guerre mondiale : la phase de prospérité qu’il a connu et ses implications politiques n’ont jamais été analysées et correctement comprises par les groupes de la Gauche Communiste. C’est encore vrai à l’heure actuelle. C’est ainsi que les regroupements politiques qui ont eu lieu durant les années 1970 n’ont pas apporté tous les fruits que l’on aurait pu en attendre.

Autrement dit, ce double travail, d’une part, d’appropriation critique et de synthèse des apports des différentes Gauches, et, d’autre part, de compréhension des nouvelles réalités engendrées par un siècle d’obsolescence du capitalisme, ce double travail reste encore largement à réaliser sur de nombreuses questions politiques. Il est vaste mais incontournable si l’on veut asseoir une organisation de la classe ouvrière sur des bases politiquement solides. En effet, ces quarante dernières années d’existence de la Gauche Communiste ont démontré que : ne pas avoir de réponses cohérentes sur ces questions mènent inévitablement aux difficultés, divergences et scissions qui ont tant traversé tous les groupes actuels de ce courant.

Dès lors, il faut se garder de vouloir trancher ces questions et divergences trop rapidement. Ceci implique qu’il ne faut exclure personne au sein des différents groupes et individualités se revendiquant de la Gauche communiste et qu’il serait préjudiciable de se fixer d’emblée des critères trop étroits délimitant l’entrée pour pouvoir participer à ce travail de clarification politique.

Ainsi, même si nous partageons avec vous les trois critères politiques que vous mettez en avant, il faut être conscient que tous les groupes et éléments au sein de la Gauche Communiste ne s’y reconnaissent pas forcément (en tout ou en partie) : que ce soit sur les mouvements nationaux, le parlementarisme ou les syndicats, des parties non négligeables de la Gauche italienne et même de la Gauche germano-hollandaise ne sont pas arrivés aux conclusions telles que vous les formulez ou tout au moins avec les mêmes arguments ou fondements théoriques. Tant par le passé qu’aujourd’hui il existe des divergences d’analyse ou des ambigüités au sein de la Gauche Communiste sur ces trois questions. Il serait cependant incorrect de les exclure de cette discussion.

Dès lors, et ceci afin de n’exclure aucune personne, ni aucun groupe, ni aucune expérience historique de la Gauche Communiste dans le passé, nous pensons qu’il faudrait surtout insister sur le critère de l’internationalisme prolétarien qui délimite amplement le camp de la bourgeoisie du camp prolétarien. En effet, si nous voyons bien un point commun à toutes les expressions politiques de la Gauche Communiste, c’est l’attitude qu’elles ont adoptée face aux guerres impérialistes .

Ainsi, pour illustrer notre insistance, nous avons souligné le terme impérialistes , car de nombreux groupes bordiguistes (et aussi communistes de conseils) n’ont pas considéré toutes les guerres depuis 1914 comme des guerres impérialistes, ils pensaient même y déceler des facteurs positifs et devoir soutenir certains mouvements nationaux dans quelques parties du monde. L’on ne peut exclure ces groupes bordiguistes et communistes de conseils ou rejeter leurs expériences historiques d’un revers de main en les décrétant comme étant ‘bourgeoises’ : il est nécessaire d’en discuter.

 

III) Un nécessaire approfondissement du marxisme lui-même


Après trois ou quatre décennies d’engagement militant au sein de groupes de la Gauche Communiste pour un bon nombre d’entre nous, nous sommes arrivés à la conclusion suivante : mener « une clarification politique collective des positions qui définissent le programme communiste aujourd’hui » est absolument nécessaire, mais il est tout aussi essentiel de se rendre compte que les défaites historiques de la classe ouvrière entre 1917 et 1923 ont également touché et perverti des questions bien plus vastes que les seules leçons politiques : syndicats, mouvements nationaux, parlementarisme, parti, révolution russe, etc. Ces ‘questions bien plus vastes’ portent directement sur les bases théoriques du marxisme lui-même. En effet, l’échec des mouvements révolutionnaires au début du XXème siècle a engendré deux processus qu’il faut bien identifier :
 1) un arrêt dans l’approfondissement des bases théoriques du marxisme ;
 2) et une contamination de ses fondements par des conceptions qui lui sont étrangères.

Les groupes de la Gauche Communiste, tant historiques qu’actuels n’ont pas été immunisés comme par enchantement sur ces deux plans. Pire, certaines de leurs conceptions, tant politiques qu’organisationnelles, ont été contaminées par des legs de la contre-révolution ainsi que par d’autres idéologies bourgeoises qui ont prospérés depuis un siècle du fait que la Gauche Communiste n’en n’a pas fait la critique radicale. Comme les bases mêmes de la théorie marxiste n’ont plus fait l’objet d’approfondissements depuis près d’un siècle, les groupes révolutionnaires actuels ont malheureusement tendance à aller rechercher des réponses politiques en dehors du marxisme plutôt que de se donner tous les moyens pour approfondir ce dernier.

De par les conditions matérielles très difficiles dans lesquelles ils ont vécu et leurs faibles forces numériques, les groupes historiques de la Gauche Communiste se sont concentrés sur ce qui était essentiel à faire à leur époque, à savoir comprendre les défaites et en tirer les leçons nécessaires. Ils n’avaient guère le temps ni les moyens de se consacrer à d’autres tâches. Nous pensons cependant qu’aujourd’hui cela ne suffit plus : il faut aussi absolument reprendre cette tâche indispensable que le marxisme a toujours assumé au XIXème siècle, à savoir le développement et la clarification de ses propres bases théoriques et politiques, et ce « dans tous les domaines de la connaissance » (Bilan n°1).

Nous considérons que cette tâche est essentielle pour deux raisons :
 1) Comme le marxisme a accumulé un énorme retard depuis près d’un siècle dans l’approfondissement de ses propres bases théoriques, malheureusement, les groupes actuels de la Gauche Communiste répètent des ‘vérités’ qui sont devenues surannées et qu’il est nécessaire de reconsidérer ainsi que leurs implications politiques.
 2) Cette tâche est d’autant plus essentielle que ces retards accumulés par le marxisme expliquent bien des divergences entre les groupes historiques et actuels de la Gauche Communiste, ce qui aboutit à des ruptures de même nature dans chaque tendance politique sans exception. En effet, nous sommes arrivés à la conclusion qu’en dernière instance, quasiment toutes les divergences existantes entre ces groupes renvoient à des désaccords dans la mise en œuvre de la méthode marxiste d’analyse.

Autrement dit, pour assurer correctement la tâche que vous vous êtes fixée, à savoir « une clarification politique collective des positions qui définissent le programme communiste aujourd’hui », il faut inévitablement passer par une clarification des bases théoriques de l’analyse marxiste elle-même, c’est-à-dire du matérialisme historique et dialectique, des fondements de la critique de l’économie politique, etc.

Le constat de cette nécessité, vous le rencontrerez par vous-mêmes lorsque vous aborderez le fond des divergences dans les positions des différents groupes historiques et actuels de la Gauche Communiste  : elles renvoient quasiment toutes à des visions différentes de la méthode marxiste d’analyse, à des compréhensions divergentes des fondements de la critique de l’économie politique de Marx, à des mises en œuvre différentes du matérialisme historique et dialectique.

Si nous ne pouvons reprocher aux groupes historiques de la Gauche Communiste de n’avoir eu l’occasion d’assumer cette tâche, par contre, l’on peut et doit adresser cette critique aux groupes actuels de la Gauche Communiste  : depuis quarante ans, aucun d’eux n’a eu la présence d’esprit de mettre à nouveau cette nécessité à l’ordre du jour, ils se sont quasi strictement confinés aux leçons politiques de la défaite de la vague révolutionnaire entre 1917 et 1923 [2]. Et, même dans le strict domaine de ces leçons politiques, le débat crucial sur la période de transition entamé durant les années 70 a été abandonné et n’a plus fait l’objet de contributions !

Une des raisons d’être qui est à la base de notre projet politique autour de Controverses consiste à faire prendre conscience de cette nécessité, à savoir celle de reprendre cette tâche de toujours du marxisme consistant à approfondir ses propres bases théoriques, et ce dans « dans tous les domaines de la connaissance » (Introduction au n°1 de Bilan).

 

IV) L’état de la Gauche Communiste actuelle


Un nouveau né ne choisit ni le pays où il nait, ni les conditions économiques et sociales de la famille qui le met au monde (ni même son père et sa mère) : toutes ces conditions lui sont données au départ, il devra les découvrir, vivre avec, voire essayer de les changer et de les améliorer. Il en va de même pour les nouvelles forces révolutionnaires qui émergent à l’heure actuelle : vous, les « sympathisants de la Gauche Communiste », arrivez dans un contexte donné que vous n’avez pas choisi, qui est le produit de toute une histoire passée. Autant le dire d’emblée : malheureusement, l’état actuel de la Gauche Communiste n’est guère brillant. De nombreuses raisons le démontrent avec évidence :

 Depuis plus de trente ans, il n’existe plus d’espace commun de débat entre les groupes actuels de la Gauche Communiste. Toutes les tentatives dont chacun se prévaut et qui ont été faites depuis lors sont mortes-nées ou ont échoué.

 Pire, depuis une trentaine d’années, tous les groupes de la Gauche Communiste, et en particulier ses trois expressions les plus importantes (CCI, PCI, TCI), ont soit implosé, soit ont été traversés par de multiples crises et scissions toutes plus graves les unes que les autres.

 La Fraction italienne analysait très justement que « l’histoire de Lénine, c’est l’histoire des fractions ». L’on pourrait paraphraser cette formule de Bilan en disant que « l’histoire des groupes actuels de la Gauche Communiste c’est l’histoire de l’ absence de fractions ». En effet, aucune des trois plus grandes organisations qui la composent n’a officiellement reconnu et vécu en bonne intelligence avec une tendance ou une fraction au cours de ces quarante dernières années … alors que durant une période d’existence deux fois plus courte (1903-21), les Bolcheviks ont été traversés par une multitude de tendances et de fractions ayant positivement animé leur vie politique.

 Traditionnellement, il a toujours été considéré que l’émergence de divergences relevait d’un processus normal dans le cours d’un débat. C’est ce qu’ont pu démontrer les Bolcheviks dans leur pratique en reconnaissant de multiples tendances et fractions. C’est ce que n’ont pas su démontrer les principaux groupes de la Gauche Communiste depuis 1968 qui n’en n’ont reconnu aucune !

 De même, en 40 ans d’existence, quasiment aucun des trois grands groupes actuels (CCI, PCI, TCI) n’a publié de brochures ou d’ouvrages en défense d’une position différente de l’officielle, alors qu’en deux fois moins de temps les Bolcheviks en ont fait paraître une multitude. En réalité, il y avait beaucoup plus d’expressions de débats et de divergences internes chez les ‘ancêtres directs’ de ces trois organisations qu’au sein de ces dernières … et cela malgré le fait que ces ‘ancêtres’ aient connu une existence quatre à cinq fois plus courte : Il Comunista, Bilan, l’Ouvrier Communiste, Internationalisme, Communisme !

 La parution vers l’extérieur des débats et divergences internes aux trois principales organisations de la Gauche Communiste actuelle est, soit inexistante, soit aussi nombreuses que les doigts d’une main d’un manchot. Les seuls rares exemples datent des premières années de leur existence ou juste au moment de la rupture avec leurs dissidents.

 Durant 18 ans d’existence (1903-1921), les Bolcheviks ont pu représenter un véritable pôle attractif en agrégeant le meilleur des nouvelles forces et générations de révolutionnaires (du groupe de Trotski et de certaines tendances mencheviks internationalistes à des éléments venant de l’anarchisme ou des socialistes révolutionnaires par exemple), tandis que les trois principaux groupes actuels au sein de la Gauche Communiste sont moins nombreux aujourd’hui qu’au moment de leur ‘heure de gloire’ (fin des années soixante-dix et début des années quatre-vingt) et même qu’au moment de leur fondation !

 Durant les premières années de la révolution russe, le journal du parti bolchevik (la Pravda) avait toujours en première page une colonne spécialement consacrée à l’expression d’opinions divergentes. Cette pratique, sous une forme ou une autre, ne fut JAMAIS reprise par aucun groupe actuel de la Gauche Communiste  !

 Enfin, cet état déplorable du courant actuel de la Gauche Communiste se manifeste spectaculairement à votre égard par des réponses toutes séparées les unes des autres, voire concurrentes. Preuves ultimes, s’il en fallait encore, que la Gauche Communiste à l’heure actuelle est traversée par une crise politique et organisationnelle ainsi que par des dissensions très profondes.

Malheureusement, ce constat et la prise de conscience de toutes les implications de ce constat sont très loin d’être partagés au sein de la Gauche Communiste. Et pour cause, dans un tel état de crise politique et organisationnelle au sein de TOUTE la Gauche Communiste, chacun affiche les meilleures intentions du monde, veut se présenter vers l’extérieur (et donc à vous) sous son meilleur jour et rejette toutes les fautes sur les autres. C’est malheureusement inévitable : il faut le comprendre, ne pas en être dupe et essayer de surmonter un tel état d’esprit.

Nous espérons de tout cœur que les profondes divisions, voire les franches animosités qui traversent les groupes de la Gauche Communiste à l’heure actuelle ne vous affectent pas trop, et que votre initiative pourra contribuer à leur faire prendre conscience de leur responsabilités historiques en les incitant à agir avec plus de sérénité et de sérieux.

Ceci nous amène tout naturellement aux possibilités concrètes concernant les discussions que vous allez mener entre vous, mais également en lien avec les groupes actuels de la Gauche Communiste.

 

V) Questions et propositions pour votre débat


Est-ce que l’objectif que vous avez déjà défini, à savoir « une clarification politique collective des positions qui définissent le programme communiste aujourd’hui », a déjà fait l’objet d’une série de sujets à discuter, d’un planning de discussions et d’un mode de fonctionnement ? Avez-vous envisagé des synthèses, à votre niveau et pour l’extérieur, à quel rythme ? Comment est-ce que vous concevez la tenue des discussions entre vous et avec les groupes actuels de la Gauche Communiste  ? Etc.

En ce qui concerne ce dernier point, nous vous informons de l’existence de diverses tentatives de mener des débats collectifs afin de surmonter l’état de crise et de dispersion au sein des groupes de la Gauche Communiste, certaines sont opérationnelles, d’autres sont à l’état de projet :

 Ainsi, depuis l’année 2000, il existe un réseau international de discussion en anglais et en français qui regroupe deux listes de diffusion, principalement composées de dizaines d’éléments et de militants cherchant à se rattacher à la tradition de la Gauche Communiste (mais d’autres également). Des débats et réunions s’y tiennent sur toute une série de sujets. L’adhésion à ce réseau est individuelle et recoupe les mêmes critères politiques que vous avez avancés. L’accès aux résultats de ces débats est libre :
English : http://dir.groups.yahoo.com/group/intsdiscnet/
French : http://membres.multimania.fr/resdisint/

 Le groupe Perspective Internationaliste a lancé un Appel au milieu prorévolutionnaire au début de l’année 2009, Appel qui a rencontré un écho certain et qui a fait l’objet de plusieurs réunions aux États-Unis et en Europe. Là aussi, la participation est libre ainsi que l’accès aux résultats de ces discussions :
English : http://internationalist-perspective.org/blog/2009/03/02/appeal-to-the-pro-revolutionary-milieu/
English : http://internationalist-perspective.org/IP/ip-discussions/appeal-response.html
French : http://ippi.over-blog.com/

 Enfin, signalons également les Appels lancés par le CIM et le Bulletin Communiste International mais qui en sont restés à l’état de projets puisqu’aucun des quelques groupes très limités auxquels ils étaient adressés n’a répondu positivement.
English : http://internationalistcommunistsmontreal.blogspot.com/
English : http://fractioncommuniste.org/eng/tracts/eng_1005_appeal.html

Nous concernant, et parce que nous sommes chauds partisans de la nécessité du débat et du besoin de surmonter la crise politique et organisationnelle existante au sein de la Gauche Communiste, nous sommes activement impliqués à la fois dans l’initiative lancée par le groupe Perspective Internationaliste et dans le Réseau International de Discussion.

Enfin, si vous êtes également amenés à partager les nécessités que nous avons souligné ci-dessus, et qui, nous en sommes convaincus, sont non seulement complémentaires à ce que vous avez prévu, mais sont la condition pour fonder solidement les « positions qui définissent le programme communiste aujourd’hui », nous avons à vous soumettre des propositions très concrètes les concernant.

 

Dans l’attente de vous lire, recevez, chers camarades, nos salutations les plus fraternelles,

Controverses. 26 Mai 2010

 

[1L’étude réalisée par Steven Wright sur cette publication vous donnera certains éléments sur son histoire : Left communism in Australia : J. A. Dawson and the Southern Advocate for Workers’ : http://www.left-dis.nl/uk/dawson.htm

[2Critique que nous nous adressons également à nous-mêmes puisque nous avons, pour certains d’entre nous, milité dans plusieurs organisations de la Gauche Communiste depuis leur création.