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Compte-rendu de notre réunion publique à Barcelone le 10 avril 2010

 

Controverses a tenu sa première réunion publique à Barcelone le samedi 10 avril 2010. Les 14 personnes présentes ont abondamment discuté autour du thème : « Quelles sont les perspectives pour la lutte de classe et pour le travail des révolutionnaires aujourd’hui ? ».

L’exposé introductif s’appuyait sur l’éditorial et le premier article du n°3 de Controverses en français qui retracent l’évolution du rapport de force entre les classes depuis 1968 et les tâches correspondantes auxquelles les révolutionnaires doivent prioritairement se consacrer. La discussion qui s’ensuivit fut riche de questions et de contributions. Questions sur le projet, les activités et le mode de fonctionnement de Controverses, mais également des contributions des participants sur leurs propres activités et sur leur propre perception de l’état réel de la lutte de classe aujourd’hui.

Ainsi, plusieurs anciens militants du FOR (Fomento Obrero Revolucionario, Ferment Ouvrier Révolutionnaire en français) sont actuellement très actifs dans un travail politique important : il consiste à publier et faire connaître les œuvres complètes de Manuel Fernandez-Grandizo Munis, et notamment certains de ses travaux encore inédits et d’un grand intérêt comme celui sur les origines de l’État, son évolution à travers le temps et la nécessité de sa destruction. G. Munis fut le principal animateur du FOR et de sa revue Alarma. De même, était également présent Agustin Guillamon, l’auteur du dernier livre publié aux éditions Spartacus : « Barricades à Barcelone ». Il a également déjà publié une bonne trentaine de numéros d’une revue de haute tenue politico-historique qui s’intitule Balance (Bilan en français). Avec les anciens du FOR, il est également impliqué dans la publication des œuvres complètes de Munis (4 volumes déjà parus). Bien entendu, était aussi présent le camarade Emilio qui publie les Ediciones Espartaco Internacional (Éditions Spartacus Internationales), qui a traduit la quasi-totalité des articles de Controversias n°1, et qui a rédigé un article pour le n°3 de Controverses en français. Un autre camarade, Quim, actif dans la maison d’édition Etcétera n’a pas pu être présent à la réunion publique du samedi. Nous avons pu néanmoins discuter avec lui le vendredi. Nous l’avons remercié pour son soutien, la traduction d’un de nos articles, et pour nous avoir aidés à trouver une salle pour notre réunion. La discussion avec ce camarade a également porté sur le projet de Controversias. Il a trouvé intéressant l’ouverture à la discussion tout en critiquant les références au rôle de la théorie selon Lénine dans l’éditorial Le temps des controverses qu’il avait traduit.

La discussion lors de la réunion publique a montré que les principales réflexions et préoccupations étaient largement communes parmi l’ensemble des participants :

a) Nous devons faire une appréciation réaliste d’où en est le combat de la classe ouvrière et nous garder des visions catastrophistes qui proclament constamment la mort du capitalisme et le surgissement de la révolution pour le lendemain, entendu que c’est toujours la révolution communiste mondiale et elle seule qui est, en abolissant les classes sociales, l’État et la loi de la valeur, la seule alternative positive pour l’humanité.

b) En conséquence, il s’agit d’adapter nos projets et activités en correspondance, à savoir : axer notre travail sur la clarification théorique des buts et des moyens du combat de la classe ouvrière, approfondir de nombreuses questions nouvelles qui se posent au mouvement ouvrier (l’évolution de la composition de la classe ouvrière, le productivisme, l’écologie, etc.), et renouer avec l’approfondissement théorique du marxisme qui s’est inévitablement figé après les défaites subies par les mouvements révolutionnaires au début du XXème siècle.

La richesse du débat et le manque de temps ont motivé une bonne partie des participants qui en avait l’occasion de poursuivre la discussion le lendemain. Sept d’entre eux se sont retrouvés le dimanche pour clarifier et approfondir plusieurs points et même parvenir à un accord de collaboration : ainsi, quatre camarades se sont proposés pour participer au travail de Controverses d’une manière ou d’une autre (traductions, écriture d’articles...) et à la mesure de leurs possibilités et autres engagements (publication des œuvres de Munis), tandis qu’un autre camarade (EM) à confirmé son accord global avec Controverses et sa pleine participation dans notre projet.

Ce WE de discussions à Barcelone ainsi que la réunion publique ont donc été très positifs puisqu’ils débouchent sur l’existence d’une réelle collaboration commune avec la perspective de contributions de la part d’une équipe de collaborateurs en Espagne, la publication à terme d’un n°2 de Controversias, et la possibilité de tenir une nouvelle Réunion Publique dans l’année à venir.